« Il y a un temps pour tout sous le ciel » (Ecclésiaste 3,1). Moi, Joseph VOLEAU, prêtre, je suis arrivé à Saint-Aubin-des-Châteaux le 6-10-2005, au service de la paroisse Sainte-Croix-en-Châteaubriant. Je vais en repartir le samedi 30 septembre 2017. Total : 12 ans de mes premières années de retraite.
Tout prêtre essaie d’annoncer JÉSUS-CHRIST. Comme tout un chacun, il ne peut le faire qu’avec sa foi et ses doutes, ses connaissances et ses incompétences, ses qualités et ses faiblesses. Paroissiens ou non du secteur de Châteaubriant qu’il m’a été donné de rencontrer, vous avez pu constater chez moi un peu de tout cela à différentes doses !
Ce n’est pas le lieu ici de faire un bilan exhaustif de tout ce que j’ai vécu avec vous durant ces douze années passées. Je pourrai facilement en écrire un livre, mais je serai sans doute le seul à le lire… Pourtant je pourrai y développer et souligner l’accueil que vous m’avez réservé, l’accueil des très nombreux laïcs côtoyés en de multiples réunions-assemblées-célébrations-sacrements-sacristies-repas-coins de rue… l’accueil de deux diacres (Joël et Alain) et de trois curés successifs si différents (Joseph, Hubert et Patrice) avec chacun sa vision de l’Église et de son avenir.
J’ai très souvent admiré la foi en JÉSUS qui vous motivait et qui venait réveiller la mienne. J’ai aimé « chanter, prier, célébrer » avec vous, que nous soyons 3 ou 600 selon les temps et les lieux !
Mais j’ai aussi beaucoup souffert de voir une partie de la population mangée par l’activisme, la consommation, la fièvre des plaisirs… et ayant perdu le goût de la beauté, le bonheur des rencontres profondes, le parfum de la poésie, le chant des symboles, le silence de la musique… et tout ce sacré qui nous environne, qui ouvre sur DIEU, qui donne de comprendre JÉSUS en accueillant l’Esprit Saint. Je crois qu’il n’est bon pour personne de laisser tomber DIEU, même s’il ne nous en veut pas.
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J’aime beaucoup les points de suspension, j’en mettrai bien un à la fin de chaque phrase, comme pour dire qu’on ne dit presque rien de ce qui s’est passé et de ce qui continue…
Avant de partir, je demande pardon à celles et ceux que j’ai pu choquer par mes habitudes, ma tenue, mes homélies … bien que je regrette de ne pas avoir été aussi bousculant que JÉSUS. Je pars pour vivre sous le ciel de Nantes, avec quelques missions que l’on m’annonce « légères » mais je ne sais encore lesquelles.
A tous, je tiens à dire un cordial et sincère MERCI.
Bien fraternellement.
Joseph VOLEAU
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